Après avoir déjà avalé Gameloft, Vivendi pourrait essayer de s’offrir Ubisoft dès cette année.
Nouveau rebondissement dans le feuilleton Vivendi – Ubisoft. Selon Reuters, la société dirigée par Vincent Bolloré pourrait croquer l’entreprise française de jeu vidéo cette année. Pour affirmer cela, l’agence de presse londonienne se fie à plusieurs sources bien placées et à des notes en provenance de banques d’investissements.
Mis à mal par l’Italie qui demande à Vivendi de retirer ses parts de Telecom Italia ou de Mediaset, ou par les difficultés financières rencontrées actuellement par Canal +, Vincent Bolloré pourrait essayer de rebondir en multipliant les acquisitions. Les deux premiers objectifs, toujours selon Reuters, seraient Havas et Ubisoft. Le premier cité devrait être une opération plutôt simple puisque Vincent Bolloré détient 60% de ce groupe dirigé par Yannick Bolloré, son fils.
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En ce qui concerne Ubisoft, cela paraît plus compliqué car la famille Guillemot a toujours indiqué vouloir rester indépendante. Vivendi possède néanmoins 25% des parts du créateur d’Assassin’s Creed et de Rayman. Au cas où le groupe dépasserait le palier des 30%, il serait alors obligé par la loi française de réaliser une OPA (Offre Publique d’Achat). D’après l’une des sources de Reuters, en cas de difficulté et d’un prix excessif, Vivendi pourrait toutefois faire une croix sur Ubisoft pour se tourner vers le marché chinois du jeu vidéo.
Depuis que la menace Vivendi plane au dessus d’Ubisoft, Yves Guillemot a multiplié les interventions dans les médias ou même à l’E3 pour évoquer son désir de rester indépendant. Dans un mail interne intercepté par GamesIndustry, le dirigeant français indiquait justement que c’est cette indépendance qui a permis à la société d’innover, de prendre des risques et d’amener Ubisoft là où elle est maintenant.