samedi, décembre 21, 2024
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Test: Wolfenstein 2 – The New Colossus

Wolfenstein 2 The New Colossus a beau arriver trois ans après The New Order, il n’en reste pas moins un jeu qui débute illico après les événements de cet épisode reboot. BJ Blazkowicz est alors dans un très sale état. Mais ça ne l’empêche pas de reprendre les armes —une dans chaque main— et d’incarner la Résistance à lui tout seul. Attention, ça va saigner.

Il n’y a pas que d’un point de vue scénaristique que Wolfenstein 2 The New Colossus est dans la continuité du précédent opus. Ceux qui ont fait The New Order et son stand-alone The Old Blood ne seront pas surpris. Cette suite conserve les forces et faiblesses de ses prédécesseurs. Cette fois-ci, on se retrouve néanmoins propulsé aux Etat-Unis d’Amérique. Les Nazis ont envahi le pays de l’Oncle Sam; l’explosion d’une bombe nucléaire sur Manhattan a eu raison de la volonté de la population. Le territoire a beau être ravagé, BJ Blazkowicz va quand même faire l’effort de revenir sur ces lieux.

Ce n’est pas le seul endroit que le super soldat américain va visiter. Au cours de cette aventure, il va également se rendre dans le sud du pays, au Texas ou la Nouvelle Orléans par exemple. L’histoire de Wolfenstein 2 se veut plus personnelle. Elle est très violente par moment, très dure. Curieusement, certains passages ont un ton bien moins sérieux. Cela crée un décalage, une forme de maladresse, au même titre que des angles de caméras parfois délirants lors des cinématiques. Ces dernières ont d’ailleurs tendance à casser l’immersion. Cela est lié au petit temps de chargement qui les précède ou à ce rendu bien supérieur aux graphismes in-game. Enfin, on note qu’en VF, Blazkowicz a un nouveau doubleur: Patrick Poivey alias Bruce Willis. La performance est très bonne, mais elle ne colle pas forcément au personnage, sans oublier quelques petits problèmes de sons.

BJ Blazkowicz traverse les Etats-Unis pour recruter des troupes. Mais au combat, il y va seul; il est une armée à lui tout seul. Dans ses poches, on retrouve un pistolet, un fusil mitrailleur, un lance-grenades, un fusil à pompe… Il a accès à une dizaine d’armes au total, dont certaines se veulent uniques. Les fusils laser, mitrailleuses lourde et lance-flammes ne peuvent être rangés dans le sac à dos de BJ, et ont tendance à ralentir les mouvements de notre héros. Dans tous les cas, on a accès à de jolis joujoux pour massacrer tout ce qui bouge. Wolfenstein 2 ne fait pas dans la dentelle et quand ça se corse, BJ double sa puissance de feu avec une arme dans chaque main. Il s’en dégage alors un grand sentiment de puissance.

On peut améliorer son arsenal à l’aide de différents kits qu’on trouve dans les niveaux. Cela permet d’ajouter un silencieux, une lunette de visée, d’augmenter la capacité des chargeurs… Cela est souvent utile car les combats sont assez difficiles. Wolfenstein 2 adopte la même structure que les deux épisodes précédents. Les lieux sont souvent étroits, les nazis grouillent de partout et on retrouve certaines zones dirigées par des lieutenants. Ils sont capables de sonner l’alarme au moindre coup de feu, ce qui peut rameuter énormément d’ennemis. Il faut donc se faufiler pour les tuer silencieusement ou au contraire, foncer dans le tas et les éliminer le plus rapidement possible.

On retrouve aussi quelques séquences uniques qui, couplées à des phases de mini-infiltration et d’autres d’action brut, offrent un bon rythme à l’ensemble. Au sol, les soldats rencontrés sont lourdement armés et ont une grosse armure sur les épaules. Le gameplay de Wolfenstein 2 est très arcade. Les déplacements sont rapides, on vide souvent les chargeurs sans épauler son arme. Face aux nazis, il faut observer les environnements et bouger en conséquence. On peut aussi se cacher derrière un abri et se pencher à droite à gauche pour éliminer les menaces.

Ce n’est pas toujours aisé car une partie des décors est destructible. Ca dynamise grandement l’action mais ça complique aussi les choses alors que le jeu est, de base, assez difficile. Quand ils réussissent à avoir une ligne de tir, les nazis font très mal et on ne s’en rend pas forcément compte. Comme dans les précédents, il y a un problème de feedback. On se prend souvent de gros dégâts sans s’en apercevoir, ce qui peut être frustrant. Pour recharger sa santé et son armure, il faut aussi ramasser des packs de soin. Mais tout se fait en martelant la touche action. Dans le feu de l’action, c’est compliqué. Et au bout de plusieurs heures de jeu, on en a marre d’avancer en appuyant sans cesse sur ce bouton.

C’est assez agaçant au même titre que ces temps de chargement légèrement longuets quand il s’agit de réapparaître, ou bien ces sauvegardes automatiques; reprendre sa partie en se faisant immédiatement attaquer par un ennemi n’est pas très agréable.

Wolfenstein 2 n’en reste pas moins un très bon jeu de tir. Il est hyper efficace dans ce qu’il propose et ses affrontements sont souvent géniaux. C’est aussi un titre gore dans lequel les membres volent après une décharge de fusil à pompe. On ressent bien l’impact des balles, la violence des combats. Certains détails font mouche. Quand on est couché, caché derrière un petit abri et qu’on tire sur les ennemis, on peut voir les douilles rouler au sol.

Comme The New Order et The Old Blood, Wolfenstein 2 est un jeu linéaire dans lequel on ne recense aucun mode multi. Pour boucler l’histoire principale, il faut compter un peu moins de douze heures. Avec les quêtes secondaires, on s’approche de la petite vingtaine d’heures. Le jeu propose en effet de refaire quelques anciens niveaux dans lesquels il faut éliminer d’autres lieutenants ou bien récupérer certains objets. Une manière comme une autre de gonfler la durée de vie, même si pour beaucoup, le principal intérêt du jeu sera de le relancer entièrement en réhaussant la difficulté. A noter également la présence d’un mystérieux compte à rebours sur le menu principal. On ne sait pas ce qu’il cache.

Wolfenstein 2: The New Colossus ne révolutionne pas le monde des FPS. C’est un jeu classique dans la forme. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si, sur le verso de la pochette, il est dit que le jeu consiste uniquement à tuer tous les nazis. Le coeur même de l’expérience repose sur ces combats hyper dynamiques et jouissifs, mais le tout, uniquement en solo. Wolfenstein 2 fait presque figure d’anomalie à une époque où les jeux-service écrasent tout sur leur passage.

Wolfenstein 2: The New Colossus est développé par MachineGames et édité par Bethesda. Jeu sorti sur PlayStation 4, PC et Xbox One le 27 octobre 2017. Une version Switch est en préparation pour 2018. Ce test de Wolfenstein 2; The New Colossus a été réalisé sur PS4. PEGI 18.

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