dimanche, novembre 24, 2024
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Test: Superhot VR, l’autre super star

Parmi les jeux en réalité virtuelle les plus vendus sur Steam en 2017, Superhot VR appartient au premier groupe. C’est celui de l’élite, celui des jeux platine. Ce n’est pas vraiment une surprise car Superhot VR est véritablement l’une des stars de la réalité virtuelle.

  • Genre: Enter The Matrix
  • Intérêt de la VR: Élevé
  • Gerbomètre: Faible
  • Accessoires: Deux PlayStation Move (pour la version PSVR), contrôleurs VR (PC)

En 2017, on a souvent déclaré que Resident Evil 7 était l’ambassadeur de la Réalité Virtuelle. On disait même que ce RE7 était la killer-app du PSVR, le jeu qui mettait tout le monde d’accord. Sa réalisation, son genre et son contenu lui ont permis de recevoir tous les superlatifs. Il y en a un autre jeu qui mérite ces louages: Superhot VR.

C’est en mai 2017 puis en juillet 2017 que Superhot VR est officiellement sorti sur Steam et sur le PlayStation Store. Ce n’est pas un portage du jeu original, c’est une nouvelle expérience entièrement conçue pour la réalité virtuelle. Le principe reste cependant le même: le temps s’écoule uniquement lorsque le joueur bouge.

Dans Superhot VR, il faut nettoyer toute une série de niveaux de ses ennemis. Tout se fait à la première personne dans des décors d’un blanc immaculé. Les ennemis apparaissent en rouge, les objets pouvant être attrapés sont en noir. On compte une soixantaine de tableaux, tous différents. C’est notamment lié aux armes et défis proposés. Il s’agit parfois de se défaire des ennemis à coup de shurikens ou bien à mains nues. Mais c’est bien lors des échanges de tirs nourris que Superhot VR resplendit.

Une détonation. La balle sort du canon et s’arrête immédiatement. Elle flotte dans les airs oubliant toute notion de physique. Si le joueur bouge délicatement la tête ou les mains, la balle continue alors sa trajectoire rectiligne à faible vitesse. C’est là que la magie Superhot VR opère. Il faut réussir à se débarrasser des ennemis avec des munitions limitées —donc faire preuve de précision— tout en évitant les projectiles. Au moindre échec, il faut recommencer; c’est un peu du die-and-retry où on apprend à chaque fois un peu mieux cette chorégraphie mortelle. On se tord alors dans tous les sens, on danse autour des balles et finalement, on reproduit l’une des scènes mythiques de Matrix. Avec Superhot VR, on est Neo.

C’est d’autant plus intéressant que cette année, on célèbre les 15 ans du jeu vidéo Enter The Matrix —et ceux des courts-métrages Animatrix. A l’époque, il y avait une immense attente pour ce jeu s’est au final révélé décevant. Heureusement, avant lui, il y avait eu Max Payne et son incroyable Bullet-Time. Le jeu qui donne cependant la réelle sensation d’être Neo est Superhot VR. Ça se joue à la première personne et il y a ce sentiment de puissance, celui de maitriser le temps et d’être capable de tout prévoir à l’avance. Les ennemis ont beau être imprévisibles —en théorie—, on a forcément un temps d’avance. Le début de leurs animations les trahit et les balles ne foncent pas tout de suite sur leur cible.

Superhot VR appartient à cette courte liste des jeux qui démontrent tout l’intérêt de la réalité virtuelle. Comme toujours, c’est cette notion d’immersion, d’être acteur et non spectateur qui reviennent. On est plongé dans ce monde, on interagit avec lui. On ne joue pas uniquement avec ses doigts mais le corps entier. Puis il y a cette 3D dont on ne parle pas assez. Elle permet de juger la distance et donc de créer davantage ce sentiment de présence voire même de réalisme. Cette 3D est indispensable à l’expérience et ajoute ce côté intuitif qui aide à mieux planifier ses actions.

Ce joli voyage prend fin au bout de 2 heures environ. Les différents modes, tous débloqués après avoir terminé l’aventure, rallonge néanmoins cette durée de vie. Il s’agit essentiellement de défis avec de la survie ou d’un mode difficile. Avec ce dernier, les munitions sont encore plus rares et les armes sont fragiles; dans le jeu de base, on peut arrêter les balles avec un pistolet ou un même un couteau, chose impossible en difficile. Ces modes additionnels de Superhot VR s’adressent donc à ceux qui recherchent la performance.

La transition est parfaite pour parler de l’aspect technique du jeu. Il est ainsi dommage de voir qu’un aliasing tenace entache le rendu visuel sur PS4; cela nuit au tir de précision, l’utilisation des organes de visée des armes étant assez délicate. On regrette aussi l’absence d’un replay en temps réel à la fin de chaque niveau. On ne peut donc pas immortaliser nos exploits. Malgré tout, Superhot VR demeure une véritable baffe, une expérience incroyable et unique en son genre.

Superhot VR est développé et édité par la Superhot Team. Jeu officiellement disponible depuis mai 2017 (PC) et juillet 2017 (PSVR). Sur PC, il faut posséder un HTC Vive ou un Oculus Rift. Ce test de Superhot VR a été réalisé sur PS4 avec le PSVR. PEGI 12.

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