lundi, décembre 23, 2024
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Test : Portal 2

Fin 2007, Valve tapait fort en sortant l’Orange Box ( Half Life 2 et ses 2 épisodes, Team Fortress 2 et Portal ) au prix d’un simple jeu. Portal faisait office de jeu bonus, mais rapidement, il a fait sensation et on peut même dire qu’il est devenu culte, en dépit d’une durée de vie plus que limitée. Trois ans plus tard, nous voici donc avec sa suite, sobrement intitulée Portal 2. Un jeu à part entière, vendu au prix fort, avec un mode solo et surtout, un mode coopératif. Voyons le résultat.

Le principe de Portal 2 est le même que celui de son prédécesseur: bloqué dans différentes salles de tests, on doit rejoindre la porte de sortie à l’aide de son Portal Gun. Ce dernier permet de placer deux portails sur des parois pouvant les accueillir: ainsi, en pénétrant par l’un des portails créés, on ressort instantanément par l’autre. Bien entendu, au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu, on va découvrir de nombreuses subtilités dans le gameplay. Mais Portal 2 n’est pas simplement un jeu de réflexion à la première personne, c’est aussi une histoire assez sympa à suivre avec son lot de rebondissements, même si c’est dans l’ensemble assez prévisible. Le tout est porté par d’excellents dialogues qui ne manqueront pas de nous faire sourire à de nombreuses reprises. Et mention spéciale à la VF qui est particulièrement réussie.

L’aventure Portal 2 est assez linéaire et est découpée en 3 phases mais le jeu garde une construction assez identique: un petit couloir introductif, un puzzle à résoudre, un ascenseur signifiant que l’on a réussi et enfin, ce petit temps de chargement de quelques secondes. Pendant la première phase du jeu, on se retrouve être finalement un rat de laboratoire, à résoudre les différentes énigmes et maitriser les nombreux éléments du jeu : lasers, cubes permettant de réfléchir la lumière, tremplins etc. Pendant la deuxième partie du jeu, les espaces paraissent plus ouverts mais on garde la même linéarité. Cependant, trouver son chemin n’est pas forcément chose aisée. Mais si ce passage du jeu est intéressant, notamment au niveau de l’histoire, on regrettera ce faux-rythme qu’il tend à installer.

Cette deuxième partie du jeu sert notamment à faire la connaissance des gels: le bleu permet de faire de grands bonds, le orange de sprinter et le blanc de créer des portails là où ce n’était pas possible autrefois. Naturellement, on découvre ces jouets de manière progressive. Et c’est finalement l’une des grandes forces du soft: dès que le jeu peut paraitre répétitif, on nous propose un nouvel élément qui va renouveler et enrichir toujours plus le gameplay. Enfin, la troisième phase se révèle être un mix des deux premières parties. Je pourrais décrire un peu plus chacune de ces phases, mais ce serait spoiler.

Portal 2 est un jeu intelligent mais qui nous prend peut être un peu trop la main. Le jeu n’est pas très difficile, il suffit généralement d’observer son environnement et les nombreux indices laissés par les développeurs: toutes les parois ne peuvent recevoir de portails, des indications sont données sur certains murs et des projecteurs indiquent implicitement certains passages. Cependant, ce n’est pas parce qu’on a tous les ingrédients devant soi, que l’on va forcément réussir son gâteau. Alors on analyse, on essaye de comprendre où on veut nous emmener et surtout, on tente d’éviter les nombreux pièges qui nous sont tendus, sous peine de devoir tout recommencer (au mieux) ou de mourir et de s’infliger quelques seconde de « chargement » (au pire). Généralement, il n’y a qu’une seule solution possible, mais en se compliquant la vie il est parfois possible de trouver de légères alternatives. La durée de vie du titre est forcément liée à la capacité de chaque joueur à résoudre les puzzles. Mais en l’état, on peut estimer que l’on terminera les 10 chapitres (dont le dernier est simplement consacré aux crédits) en un peu moins de 8h. Mais Portal 2 n’embarque pas qu’un mode solo…

C’est LA grosse nouveauté de cet épisode: Portal 2 intègre un mode coopératif en local (écran splitté horizontalement ou verticalement) ou en ligne. Chaque joueur va alors contrôler un petit robot avec son portal gun. Désormais, ce ne sont plus 2, mais bien 4 portails qu’il faudra utiliser. Forcément, chaque puzzle va nécessiter une grande coopération, et c’est un vrai plaisir que de découvrir chaque nouvelle énigme tant le level design est excellent. Pour réussir, il est indispensable de communiquer avec son coéquipier. On peut ainsi envoyer un « pointage rapide » (une indication visuelle en fait) à son partenaire, et avec la croix directionnelle, on peut à tout moment faire apparaître un compte à rebours, demander la mise en place d’un portail etc. Sans oublier les inutiles et donc indispensables « checks » entre les deux robots. Bref, ce mode est plus que maitrisé et son seul défaut est sa durée de vie. En environ 4h de jeu on bouclera le coop’. Et à l’instar du mode solo, difficile d’y revenir, puisque le jeu perd alors tout son intérêt une fois que l’on connait chacune des solutions.

TL;DR: Portal 2 s’avère être sans surprise un très bon jeu de réflexion doté d’excellents puzzles qui réussissent à se renouveler à chaque nouvelle pièce, que ce soit en solo ou coop. Cependant le jeu souffre de quelques problèmes de rythme dans le solo et d’une durée de vie un peu faible pour ce genre de jeu. Car n’oublions pas que la rejouabilité du titre n’a pas grand intérêt à partir du moment où on connait les différentes solutions. Cela dit, on peut compter sur Valve pour prolonger la durée de vie de son nouveau bébé à coup de DLC. Un premier est d’ailleurs prévu dès cet été, et il sera gratuit.

Portal 2 est sorti le 21 avril sur PC, MAC, X360 et PS3. La version PS3 comporte un code permettant l’accès gratuit au jeu sur Steam.

Le jeu a été testé sur PlayStation 3. Le mode coop’ a été testé en local, le PSN étant toujours en maintenance.

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