lundi, novembre 25, 2024
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Test: Moss (PSVR) – la petite souris est passée

Bizarrement, la réalité virtuelle n’a pas de véritable mascotte. Si on lui laisse le temps, peut-être que ce sera Quill. Cette souris blanche est la star de Moss, une exclusivité PSVR bourrée de charme mais qui laisse néanmoins sur sa faim.

  • Genre: Une souris blanche qui courait dans l’herbe (avec une épée)
  • Intérêt de la VR: Moyen
  • Gerbomètre: Faible
  • Accessoires: Manette Dualshock 4

Dès le départ, le tapis rouge a été déployé pour Moss. Présence dans les grands événements Sony et, chose rare, une démo gratuite plusieurs mois avant sa sortie. Tout a été fait pour que Moss marque les esprits. On était néanmoins en droit de se méfier. Récemment, The Inpatient a été une franche déception malgré une forte exposition. Heureusement, Moss est différent.

On a souvent eu tendance à dire ici même que la vue à la première personne était la plus adaptée à la réalité virtuelle. C’est celle qui offre la meilleure immersion, forcément. Une caméra à la troisième personne est également capable d’offrir une excellente expérience. La preuve avec Moss. Dans ce jeu développé et édité par Polyarc —ce qui laisse penser qu’il s’agit uniquement d’une exclusivité temporaire—, la caméra est fixe. Le joueur endosse le rôle du Lecteur, une sorte de divinité capable d’interagir avec une partie du décor. On observe alors Quill, une souris blanche toute mignonne, progresser dans chacun des tableaux. Ou plutôt, des pages.

Moss prend en effet la forme d’une d’un conte tournant autour d’une ancienne magie et de la disparition de l’oncle de Quill. La narration est omniprésente; une voix-off accompagne sans-cesse le joueur et le doublage français est une franche réussite. Hélas, ce livre ne compte au final que peu de pages. Pour venir à bout de Moss, il faut moins de 3 heures —le jeu est vendu 30€. Et c’est dommage car Moss est un très bon jeu et on voudrait alors que cela dure plus longtemps.

Moss, un titre simple mais efficace

C’est un mélange de plate-forme, de réflexion et d’action. La petite souris peut sauter et s’accrocher aux rebords —les animations sont par moment bluffantes. Les énigmes demandent l’intervention du joueur en déplaçant par exemple divers objets pour activer des mécanismes. Les combats de Moss ont quant à eux tendance à trainer en longueur, comme si le studio Polyarc était conscient de cette durée de vie plutôt réduite. Quill affronte divers ennemis dans des joutes assez sympathiques. La souris peut esquiver et réaliser un combo de trois coups. Tout est parfaitement fluide et Quill répond au doigt et à l’oeil. Les adversaires sont spécialisés dans le corps à corps, le tir à distance ou les dégâts de zone. Ces mêmes ennemis peuvent être manipulés par le joueur, souvent pour résoudre des puzzles.

Combats, énigmes et phases de plateformes sont malins mais plutôt simples. Avec sa direction artistique, Moss fait partie de ces jeux qui visent le grand public. C’est plutôt curieux puisqu’on parle là d’un titre uniquement conçu pour la réalité virtuelle. Or, à l’heure actuelle, la démocratisation du PlayStation VR et des autres casques n’a pas vraiment eu lieu. Passée cette bizarrerie, Moss reste un titre enchanteur. Court, facile, mais des plus plaisants. Avec la réalité virtuelle, on s’attache davantage à cette petite souris; un véritable lien se crée au fur et à mesure. On vit véritablement l’aventure avec elle. On fait équipe avec elle. Et on a hâte de découvrir la suite de cette histoire.

Moss est développé et édité par Polyarc. Jeu sorti le 27 février 2018 en exclusivité sur PS4. Moss nécessite obligatoirement un casque de réalité virtuelle PlayStation VR pour fonctionner. Ce test de Moss a été réalisé à partir d’un code fourni par Sony. PEGI 7.

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