dimanche, décembre 22, 2024
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Test : Knack

Au milieu des productions PS4 visant plutôt un public adulte, on retrouve Knack. Un jeu chapeauté par Cerny et qui, de l’aveu même de l’architecte de la PS4, a pour objectif de plaire à la fois aux parents et à leur progéniture. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si le jeu de Japan Studio a été fortement mis en avant au cours des présentations de la machine ou dans les publicités; Knack a pour ambition de devenir l’une des nouvelles mascottes de la PS4. Erreur de casting au programme?

Il ne faut jamais se fier aux apparences et Knack nous le rappelle de manière juste. Sous ses airs de jeu tout mignon et coloré, Knack n’est pas un titre destiné à nos chers têtes blondes. Ce n’est pas non plus un vrai jeu de plate-forme puisque celle-ci demeure anecdotique. Knack est uniquement un jeu d’action où les couloirs et arènes s’enchainent indéfiniment pendant 10 heures. Tout repose donc sur ces affrontements entre Knack et des robots/gobelins. Cependant, ces adversaires ne sont pas à prendre à la légère puisqu’il ne leur suffit que d’un ou deux coups pour mettre au tapis notre valeureuse créature. Les combats demandent donc une certaine maitrise mais restent en fin de compte plus agaçants et frustrants qu’autre chose. La difficulté peut avoir son charme parfois, et on serait tenté de dire avec ironie qu’il s’agit là d’un Dark Souls pour kids sauf qu’il lui manque cette pronfondeur de jeu. Knack est répétitif à souhait et ne réussit jamais à se renouveler : il n’y a aucune courbe de progression. Pire, il lui manque aussi ce côté fun ou délirant propice au genre.

Le personnage de Knack partait pourtant d’un bon sentiment, lui qui peut parfois grossir, devenir invisible ou être constitué de glace ou de bois, mais rien ne permet de se sortir du carcan habituel : progresser dans les arènes, repérer les 2 types d’attaque de l’adversaire et le combattre ensuite. La caméra fixe n’est pas non plus exempte de défauts et peut s’avérer redoutable. . . Knack n’est pas vraiment un mauvais jeu en soi, il est tout simplement très moyen et extrêmement classique à l’image de ses graphismes ou de sa fluidité qui peinent à justifier l’appellation « Next-Gen ». On se demande finalement si avec son nom de saucisse cocktail, Knack n’était pas pré-destiné à ce résultat là : une entrée qui laisse entrapercevoir un joli potentiel mais une suite fortement indigeste.

Knack est développé par Studio Japan et édité par Sony Computer Entertainment. Jeu sorti le 29 novembre sur PlayStation 4. PEGI 12.

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