vendredi, novembre 22, 2024
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Test : Hell Yeah : La Fureur du Lapin Mort

Que vous le croyiez ou non, l’enfer existe. Et il y en a même un destiné aux animaux et aux monstres. Ces derniers sont d’ailleurs bien organisés puisqu’ils ont établi, aussi surprenant que cela puisse paraitre, une monarchie avec à leur tête: un lapin. A la mort du roi, c’est sa progéniture, Ash, qui a pris place sur le trône. Manque d’expérience, de sagesse ou bien simple problème de volet, le lapinou a rapidement trouvé le moyen de se faire prendre en photo dans son bain par des paparazzis. Jusque là, ça pourrait aller, mais Ash n’était pas seul: un canard jaune en plastique lui tenait compagnie.

Pas très mignon mais très ronchon, Ash est donc un petit lapin blanc définitivement déterminé à enrayer la circulation de ces clichés compromettants. Comment? En partant à la poursuite des 100 monstres les ayant vus pour au final les trucider un par un, sans aucune pitié. Tous sont répartis dans une dizaine de mondes très colorés. La 2D de Hell Yeah est magnifique, mais le jeu est parfois surchagé en détails, ce qui impacte sur la lisibilité de l’action. En l’état, Hell Yeah s’apparente à un Metroidvania à l’exception que là, point de Samus ou Alucard, mais un lapinou équipé d’une foreuse et avec dans les pattes des mitrailleuses et lance-roquettes. Inutile de chercher à négocier avec Ash, donc. S’en suit alors l’exploration de chaque niveau à la recherche des vilaines créatures. On retrouve quelques pièges sur le chemin, des ennemis parfois bien collants, des endroits où il faut creuser et les vilains monstres qui se sont rincé l’oeil sur notre animal à grandes oreilles. Les combats prennent alors soit la forme d’un mini-puzzle, soit la forme d’un affrontement plus classique avec des échanges de roquettes dans les dents. Et une fois que la barre de vie du boss est vide, un sanglant finish-move apparaît à l’écran sous la forme d’un mini-jeu délirant, tout droit sorti de Wario-Ware. Une chose est sûre: si pour Ash retrouver sa dignité est une chose très sérieuse, le jeu n’en demeure pas moins complètement déjanté, bourré de délicieuses références aux années 90 et doté de dialogues désopilants.

Cependant, il faut bien se rendre à l’évidence que Hell Yeah peine à se renouveler tout au long des 7/8h de jeu, malgré quelques spécificités suivant les niveaux. Le titre d’Arkedo jongle à la fois avec de la plate-forme, de l’action et de l’exploration, et pourtant, on se retrouve avec le même enchevêtrement de séquences tout au long du jeu. Aucun de ces aspects n’est malheureusement exploité jusqu’au bout: pas de nouveaux pouvoirs, pas de nouvelles capacités, le lapin récupère simplement de nouveaux fusils et une foreuse plus puissante. Même si le jeu dispose en l’état d’une belle durée de vie, le terminer n’apporte rien de nouveau: ni mode défi, ni une difficulté plus élevée via un new game +. Bref, Hell Yeah reste un bon jeu à l’action nerveuse et parfois corsée, avec une énorme dose d’humour, mais qui peut vite devenir répétitif dans son déroulement.

Hell Yeah : La Fureur du Lapin Mort est développé par Arkedo et édité par SEGA. Jeu sorti le 3 octobre sur le Xbox Live (1200pts), PlayStation Network (13€) et Steam (13€). PEGI 12. Version testée: PSN.

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