dimanche, décembre 22, 2024
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Test: Gran Turismo Sport: un intérêt juste pour la VR?

Gran Turismo Sport est probablement le jeu le plus important de Sony pour cette fin d’année 2017. C’est la première fois que la licence de Polyphony Digital s’invite sur PlayStation 4. C’est un épisode qui se veut imprévisible. Ce jeu de course a ainsi été repoussé d’un an au dernier moment. Il change aussi ses habitudes. Gran Turismo Sport mise avant tout sur la compétition et est compatible avec le PlayStation VR. Mais y-a-t-il vraiment un intérêt d’acheter ce jeu uniquement pour ce mode VR?

  • Genre: Duel au volant
  • Intérêt de la VR: Elevé
  • Gerbomètre: Faible à moyen
  • Accessoires: Manette Dualshock 4 ou volant

C’est étrange. Pour le premier anniversaire du PlayStation VR, Sony commercialise un pack spécial. Celui-ci comprend ce casque de réalité virtuelle avec son indispensable caméra, en plus de deux jeux. Le premier est PlayStation VR Worlds, un titre que nous avions testé l’an passé. Le second est Gran Turismo Sport, à la surprise générale Bien sûr, l’expression se veut ironique. Après tout, ce GT est le sujet même de cet article. Mais surtout, ce n’est pas un jeu VR.

La réalité virtuelle, dans Gran Turismo Sport, c’est uniquement un mode bonus; ce n’est pas le coeur même du jeu. Pour y avoir accès, il faut légèrement fouiller dans le menu arcade. Une fois le mode lancé, on choisit sa course pour un duel sur piste. La VR dans Gran Turismo Sport, c’est seulement du 1 contre 1 face à l’IA. Forcément, c’est décevant.

On sent que la réalité virtuelle n’est pas importante pour Gran Turismo Sport. La première fois qu’on lance ce mode, beaucoup des 40 tracés ne sont pas encore accessibles. Il faut alors gagner en niveau (via de l’XP) pour les débloquer petit à petit. Et cette opération se fait uniquement en jouant de manière classique à Gran Turismo Sport, c’est-à-dire sur son téléviseur.

Pourtant, quand on enfile son casque VR et qu’on met les mains sur ce volant virtuel, on apprécie le travail effectué. Visuellement, on est un cran au dessus d’un Driveclub VR, qui propose néanmoins une dizaine d’adversaires sur la route. Gran Turismo Sport propose un rendu plus fin, ce qui améliore la lisibilité —alors que Driveclub VR pêche clairement de ce côté. La modélisation des tableaux de bord est de très bonne facture, au même titre que le rendu des rétroviseurs. Les décors paraissent quant à eux assez plats, mais il est évident qu’on ne peut pas avoir les mêmes graphismes que sur un téléviseur.

En VR, Gran Turismo Sport offre naturellement une plus grande immersion. Conduire est également plus simple; tout est plus intuitif car le regard est libre. Seule la vue intérieure est disponible, mais ce n’est pas vraiment étonnant. Jouer à la troisième personne en réalité virtuelle est moins intéressant. C’est derrière un volant au sein d’un cockpit ou à l’air libre —si on pilote un kart— que le wow effect agit, même si on a l’impression de faire une course en solo. Une vue capot ou au ras de la piste, n’aurait toutefois pas été de refus.

Un mode spectateur, toujours en réalité virtuelle, est aussi inclus. On sélectionne un des 140 bolides et on fait le tour du propriétaire. Ca plaira aux amoureux des 4 roues ou ceux qui ne peuvent pas se rendre au salon de l’auto, mais deux points surprennent. Le premier est que le rendu de ces véhicule n’est pas si impressionnant. Le second est qu’il n’est pas possible de passer la tête par la fenêtre pour admirer l’intérieur de la voiture. Dès qu’on essaye de transpercer une vitre ou un autre élément, l’écran devient noir. Frustrant.

En ce qui concerne la VR, Gran Turismo Sport manque d’ambition. C’est un petit plus pour le jeu, un aperçu des capacités de Polyphony dans ce domaine. GT Sport est avant tout un titre en ligne qui se joue sur son téléviseur. Le mode solo est d’ailleurs largement délaissé. Il n’y a pas de véritable carrière. C’est une simple succession de petites épreuves et de défis.

Le principal intérêt du jeu repose dans ces courses en ligne contre une vingtaine d’autres joueurs. Manette en main, il n’y a pas de doute possible: c’est bien un Gran Turismo. Le gameplay est précis, ça vise la simulation et la prise en main est très agréable. La réalisation est également de qualité. Les véhicules sont extrêmement détaillés et resplendissent sous ce très bon éclairage. Mais Gran Turismo oblige, on ne retrouve pas de météo dynamique.

Il n’y a pas non plus de dégâts. Probablement parce que Gran Turismo Sport n’est ni MotorStorm ni Destruction Derby. Ici, on s’affronte entre gentlemen. Il y a même un classement pour déterminer les plus courtois au volant; avant d’accéder aux courses en ligne, il faut aussi visionner deux vidéos de 2 minutes 30 qui expliquent les règles de bonne conduite. Cela n’a pas empêché nos adversaires de nous envoyer dans le décor lors de nos premières courses.

Gran Turismo Sport est développé par Polyphony Digital et édité par Sony Interactive Entertainment. Jeu disponible depuis le 18 octobre sur PlayStation 4. Ce test de Gran Turismo Sport a été fait sur une PS4 ‘classique’ à la fois en VR et sur un téléviseur, à chaque fois à la manette. PEGI 3.

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