L’année touche à sa fin, la génération PS4 – Xbox One aussi. On ne va pas revenir sur les consoles de Sony et Microsoft car on l’a déjà fait. Il s’agit plutôt d’une succession d’articles plus personnels sur ces sept années écoulées. On verra combien il y en a au total. Certains sont déjà écrits, d’autres ont simplement un titre. Mais puisque l’actualité est au point mort —ce qui est plutôt reposant, autant en profiter.
En fin d’année 2013, quand sortent la PlayStation 4 et la Xbox One, la Next-Gen avait déjà un an. Ou du moins, on en parlait activement depuis un an. A l’E3 2012, alors que ni Sony ni Microsoft n’avaient encore révélé leurs nouvelles consoles, deux jeux Next-Gen avait été officialisés. Il y avait d’un côté Star Wars 1313 —maintenant annulé— et, de l’autre : Watch Dogs.
Watch Dogs, une promesse jamais réalisée
Il est évident qu’à l’été 2012, Ubisoft avait tapé très fort avec Watch Dogs. On parle là d’une nouvelle licence et d’un jeu d’une beauté incroyable. Le premier trailer diffusé est celui que vous pouvez retrouver juste en dessous. La vidéo n’est pas disponible en 1080p et pourtant, le rendu reste divin. Mais bon, elle est surtout truquée dans tous les sens. A l’époque, on s’en doutait fortement, mais qu’importe : avec ses promesses irréalisables, Watch Dogs faisait rêver. C’était un idéal de la PS4 et de la Xbox One.
Bien sûr, lorsque Watch Dogs est sorti en 2014, ça a été une petite douche froide. Impossible d’avoir de tels graphismes et la mise en scène était bien moins spectaculaire. Ses deux suites (Watch Dogs 2 et Watch Dogs Legion) n’y arriveront pas non plus et proposeront des visions à chaque fois très différentes. Le premier épisode n’en reste pas moins un jeu très agréable, pour peu qu’on accepte qu’il ne sera jamais cette vidéo de 2012.
Sur cette génération, Ubisoft a créé une nouvelle tendance
Il est marrant de voir qu’à l’E3 2013, un an après l’officialisation de Watch Dogs, Ubisoft a récidivé. The Division était ainsi présenté dans une vidéo à tomber. Le jeu final était beau mais pas autant qu’à l’E3. On pouvait toutefois fermer les portes des véhicules, comme dans la démo. Mine de rien, c’est ce genre de petits détails qui marquent et qui assurent une meilleure immersion.
A l’E3 2014, c’était au tour de Rainbow Six Siege de spawner. Toute personne ayant fait quelques matchs sur ce jeu s’en rendra rapidement compte : ça n’a rien à voir avec ce qu’on a vu à l’été 2014. Que ce soit au niveau de l’hélico au début ou des mécaniques comme déplacer l’otage, tout est très différent. Malgré tout, Rainbow Six Siege reste l’une des expériences marquantes de cette génération.
Bizarrement, il n’a jamais eu de vrais concurrents. Rainbow Six Siege, c’est du 5v5 où chaque personnage à ses propres compétences —les fameux hero-shooters— dans des décors destructibles, et sans respawn. Bref, c’est tactique et très axé sur le jeu en équipe. C’est aussi un immense succès pour Ubisoft. Plus de 60 millions de personnes ont lancé au moins une fois le jeu, et les DLC se vendent comme des petits pains.
A son lancement, Rainbow Six Siege était pourtant bien buggé. Ubisoft a alors assuré un excellent suivi et a déployé un grand nombre de patchs, tout en rajoutant du contenu. Et c’est ainsi que Rainbow Six Siege est devenu l’ambassadeur des Games As A Service. C’est un jeu en constante évolution qui n’a reçu aucune suite. Pour l’anecdote, on a eu 4 Battlefield et 11 Call Of Duty sur PS4 et Xbox One.
A travers les Games As A Service, Ubisoft a imposé un modèle économique qui a énormément séduit les autres éditeurs comme Electronic Arts et Square-Enix. Hélas, si sur le papier, ça s’avère simple, dans les faits, réussir à bâtir un jeu-service est très compliqué. Tous ne réussissent pas dans cet exercice et c’est ainsi que Anthem a complètement été oublié en quelques jours alors qu’il devait durer des années. Quant à Marvel’s Avengers, l’avenir nous le dira mais pour le moment, ça s’annonce compliqué.