Le temps passe, les concurrents se multiplient, et pourtant, Rainbow Six Siege n’a jamais été aussi populaire. Au dernier recensement, 15 millions de personnes ont joué au FPS d’Ubisoft. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cela ne signifie pas 15 millions de ventes, mais cela traduit néanmoins parfaitement la curiosité et l’engouement pour ce titre, lui qui, malgré quelques blessures de guerre, continue activement de séduire ses joueurs de longue date et les nouveaux venus.
A en croire les dires de Bertrand Chaverot, dirigeant d’Ubisoft en Amérique Latine, près 1,3 million de personnes lancent chaque jour Rainbow Six Siege. Ce nombre, qu’on l’appelle le DAU (Daily Active User), est une mesure qui fait logiquement le bonheur et la fierté de l’éditeur et développeur français. Plus de 14 mois après sa sortie, ce FPS multijoueur a réussi à fidéliser un grand nombre de joueurs, ce qui lui permet naturellement de générer d’importants revenus sur le long terme grâce aux DLC, micro-transactions et autres season-pass. Ubisoft a donc su transformer Rainbow Six Siege en un service.
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Pour arriver à un tel résultat, la société française, à l’aide de ses équipes canadiennes, a déployé de nombreux efforts. Comparé à ses débuts en décembre 2015, Rainbow Six Siege a énormément changé. Au cours de la première année du jeu, cinq maps ont été ajoutées gratuites et 8 nouveaux opérateurs ont été introduits. Plusieurs mises à jour sont venus aussi équilibrer chaque partie; beaucoup d’agents ne ressemblent plus à ce qu’ils étaient lors du lancement du jeu et leurs gadgets ont été revus, ce qui a forcément une influence sur leur rôle sur le terrain.
L’avenir de Rainbow Six Siege repose d’ailleurs sur les épaules carrées de ces opérateurs. Ubisoft indique qu’il compte proposer à l’avenir une cinquantaine de soldats d’élite, tous aux capacités différentes, façon MOBA. L’idée de proposer de nouveaux modes a bien été envisagée, mais elle a été rapidement balayée pour se concentrer sur ces opérateurs qui modifient sans cesse la meta du jeu. Dans le passé, Ubisoft a pourtant tenté sa chance avec un nouveau mode dit réaliste. Celui-ci est néanmoins uniquement disponible à travers des parties privés et met en avant l’un des gros problèmes de ce jeu, celui de proposer des personnages qui, visuellement, se ressemblent beaucoup. Et sans la moindre indication à l’écran (nom du personnage, silhouette à travers un mur. . .), les teamkills/tirs amis se multiplient.
Rainbow Six Siege n’est pas un titre que l’on peut classer dans la catégorie des jeux tactico-réalistes. Tactique, oui, mais réaliste non. Cela est lié au gameplay général avec par exemple une gestion des munitions par balles et non par chargeurs, une prolifération des ACOG en combat rapproché avec en plus un zoom sur tout l’écran, ou bien certains pouvoirs qui offrent un don d’omniscience en révélant la position des autres joueurs presque par magie. A l’avenir, cela ne devrait pas bouger car Ubisoft a semble-t-il trouver la bonne base de gameplay sur laquelle s’appuyer. L’évolution se fait avec l’arrivée de ces personnages qui permettent sans cesse d’aborder les situations sous différents angles. En d’autres termes, l’expérience de jeu se renouvelle tous les 3 mois. C’est bien entendu là le point fort du jeu et l’une des raisons de son succès.
Ubisoft fait également son maximum pour attirer un nouveau public. Plusieurs week-end gratuits accompagnés de promotions ont ainsi été menées et une compétition eSport rythme la fin de chaque saison. Pour cette deuxième année de contenu, l’éditeur français a d’ores et déjà dévoilé ses plans. Après les Espagnols en février, les Hongkongais qui seront mis à l’honneur en mai, puis ce sera au tour des Polonais et des Sud-Coréens, respectivement en août et en novembre. D’ici là, Ubisoft prépare activement des patchs afin de corriger tous les bugs du jeu et améliorer le confort de son million de joueurs. Car c’est tout le paradoxe de ce Rainbow Six Siege: chaque mise-à-jour apporte de nouveaux problèmes. Pour célébrer le lancement de cet an 2, Ubisoft a ainsi déployé un patch de plusieurs Go, l’Opération Velvet Shell. Et dans la foulée, l’éditeur a publié un long message afin de faire un point sur tous les bugs liés à cette màj. A cela, on peut aussi ajouter des serveurs et un netcode parfois dans les choux, même si Ubisoft continue de tout améliorer. Finalement, la communauté Rainbow Six Siege accepte tout cela, car à l’heure actuelle, c’est un jeu qui propose une expérience unique. Et malgré tout, Ubisoft veille activement au bon déroulé de chaque partie, tout en apprenant constamment de ses erreurs, ce qui n’augure forcément que du bon pour la suite.