Une changement de studio, une trilogie qui se clôt, mais Lara Croft reste la même dans Shadow Of The Tomb Raider. Après environ 4 heures de jeu, voici nos impressions sur une aventure qui ne surprend pas, mais demeure néanmoins efficace.
Il y a quelques temps, au moment de publier notre test de Rise Of The Tomb Raider, nous écrivions qu’il s’agissait d’un épisode extrêmement proche du reboot de 2013. Sans surprise, il en va de même pour Shadow Of The Tomb Raider. De ce qu’on a pu faire —c’est-à-dire grosso modo le premier quart du jeu, il s’agit de la même chose qu’autrefois, mais en un peu mieux. C’est une excellente nouvelle pour ceux qui ont adoré les dernières aventures de Lara Croft. Et tant pis pour ceux qui attendaient de grandes nouveautés.
Dans Shadow Of The Tomb Raider, la jungle a remplacé le froid sibérien. Lara Croft a néanmoins conservé ses deux piolets, indispensables pour l’escalade. Sur cette longue session de jeu, la plateforme prenait une part importante de l’aventure. On retrouvait toujours une grosse dose de verticalité avec pas mal de parois poreuses. Comme dans les précédents épisodes, les sauts paraissaient toujours aussi automatisés, enlevant toute forme de frisson, contrairement aux tous premiers opus de la série.
Shadow Of The Raider veut des niveaux de difficulté pour tous les joueurs
Les phases d’escalade étaient l’occasion de découvrir une petite nouveauté avec la possibilité de faire du rappel et de se balancer au bout de cette corde. Rien de bien surprenant, mais cela suffit à varier les séquences. Ces dernières restent assez simples car les fameuses traces blanches indiquent clairement où il faut aller. Sauf que désormais, les choses sont différentes. Les développeurs de Eidos Montreal ont eu une excellente idée. Il y a maintenant différents modes de difficulté pour les combats, les énigmes et l’explorations.
Grosso modo, cela signifie qu’on peut paramétrer sa partie comme on le souhaite: ennemis plus ou moins résistants, conseils donnés à voix haute par Lara, disparition des traces blanches ou justement effet accentué… Chacun est libre à tout moment de modifier ces niveaux de difficultés. Il sera donc possible de supprimer toutes ces aides visuelles afin d’avoir moins l’impression d’évoluer en pilotage automatique.
Shadow Of The Tomb Raider reste néanmoins un Tomb Raider où il est sans-cesse question d’activer des mécanismes avec son arc; les cordelettes blanches sont omniprésentes et il faut juste comprendre de quelle manière il faut s’en servir. De manière générale, on retiendra surtout l’excellent rythme de ces premières heures. Il se passe toujours quelque chose: une énigme, des combats, des phases de plateforme, de l’exploration sous-marine… S’il ne réinvente jamais le genre, Shadow Of The Tomb Raider mise sur la variété et il le fait bien.
Des combats anecdotiques
En optant pour la jungle, les équipes de Eidos Montreal en ont profité pour ajouter quelques éléments inédits. Lara Croft peut ainsi se fondre dans le décor. Elle met sur son visage de la boue pour se dissimuler ou peut longer des murs de plantes pour une plus grande furtivité. C’est la même chose lors des phases sous-marines (!). Pour esquiver des piranhas, il faut se cacher dans de grandes plantes, quitte à retenir sa respiration un peu plus longtemps.
Au cours de cette session, les affrontements armés étaient plutôt rares. Il y a eu peu de combats contre des animaux sauvages ou bien des soldats bien équipés. Pour s’en défaire, Lara peut monter aux arbres, attaquer furtivement, tendre des pièges, faire des diversions… On retrouve à peu près la même panoplie qu’autrefois. Mais de ces duels on retiendra surtout une IA désespérante voire éteinte. Bref, ces combats n’étaient là que pour rythmer l’aventure plutôt que de la rendre plus palpitante.
Cela dit, se balader dans cette jungle luxuriante est agréable. Au niveau de la structure du jeu, on est plus proche d’un Snake Eater sans temps de chargement que d’un Phantom Pain. Ce n’est pas un vrai monde ouvert. Ce sont plutôt de grandes zones, toutes reliées entre elles par différents couloirs pour cacher les loadings. Chaque lieu est bien sûr blindés de différents collectibles à récupérer; ils sont tellement nombreux qu’on n’y fait plus attention. Il y a aussi des tombeaux optionnels qui agissent comme énigmes plus ou moins difficiles et récompensent le joueur d’une compétence, visant à aider toujours un peu plus Lara.
Une map bien fournie
Comme dans Rise Of The Tomb Raider, il y a aussi des HUB, des villages où Lara peut discuter avec quelques personnes et glaner des missions secondaires. Celle que nous avons faite était simple: il fallait sauver des personnes kidnappées. Après avoir massacré un petit groupe à l’arc, au piolet et au fusil d’assaut, Lara Croft se voyait offrir en guise de cadeau un Desert Eagle.
De ce qu’on a vu, Shadow Of The Tomb Raider est un jeu généreux avec une carte qui regorge de contenu. Il est néanmoins un peu difficile de se repérer lorsqu’on ouvre la map; cela manque de détails lorsqu’on souhaite se rendre d’un point à un autre sur la carte. L’expérience globale n’en reste pas moins très agréable, même si on conserve deux grosse interrogations d’ici la sortie du jeu, le 14 septembre prochain.
Elles portent sur ces gunfights, à cause d’une IA décevante, et sur l’écriture. Comme dans les précédents épisodes, ça manque de subtilité, de justesse. Il y a toujours ce décalage entre cette Lara Croft plus meurtrière et violente que Rambo, et des discussions très personnelles au coin du feu avec Jonah. Au passage, au doublage, Alice David a été remplacée par Anna Sigalevitch, justement entendue dans le film Tomb Raider. Bref, Lara Croft change simplement de voix dans SotTR, à défaut de faire sa mue.
Cette preview de Shadow Of The Tomb Raider a été réalisée sur Xbox One X.