Quelques semaines après la sortie des consoles dites de nouvelle génération, quelques jeux font encore figure de résistants en les ignorant totalement. Il n’est nullement question ici d’un excès de snobisme, simplement d’une envie de profiter de l’immense parc installé de PS3 et X360 et de réaliser finalement une ambitition secrète, celle de clôre cette génération d’une bien jolie manière.
Suite directe de Lords Of Shadow et Mirrors Of Fate, Castlevania LoS 2 débute par un tutoriel à la fois impressionnant et efficace. Le studio madrilène de MercurySteam est talentueux et le démontre dès les premiers instants avec une démesure que ne renierait pas God Of War et un affrontement sur un imposant colosse. Malheureusement, et comme souvent dans ce genre de jeu, la suite laisse place à une séquence plus poussive. Gabriel Belmont, alias Dracul/Dracula, se réveille après un sommeil de plusieurs centaines d’années et est profondément affaibli. Le fameux vampire, après avoir passé un pacte avec Zobek pour repousser la venue de Satan en échange de sa mortalité, doit récupérer ses pouvoirs. La première mission nous emmène alors dans un complexe pharmaceutique où les affrontements sont à proscrire en faveur de séances de cache-cache et autres passages d’infiltration sous la forme de rat.
Ces premiers instants ne sont pas forcément des plus intéressants mais posent bien les bases du jeu, à savoir une question d’observation et d’anticipation. Cela se retrouve aisément dans les séquences de plate-forme où, malgré une certaine linéarité des premiers niveaux, on dénombre pas mal de collectibles ou de chemins bloqués en attente du pouvoir adéquate, mais également au niveau des combats. Les adversaires sont plutôt coriaces et il est difficile d’annuler leurs attaques en les frappant. Il faut sans cesse être en mouvement et user du dash, remplaçant la roulade, et de la parade, qui se trouve sur la même touche. Forcément, en n’ayant pu jouer que quelques heures, on ne fait qu’effleurer les armes et les quelques combos mais les arbres de compétences et le premier aperçu lors du tuto montrent de jolies choses; en plus de son fouet, Dracula peut utiliser, à usage modéré, une épée capable de restaurer sa santé ou bien s’équiper de poings surpuissants capables d’éclater des boucliers et autres armures. Outre les esquives, le dash est également nécessaire pour tout ce qui est plate-forme, Gabi’ appartenant à cette catégorie des héros sautant plus haut que loin. Les phases de grimpette s’appuient aussi sur quelques bonnes idées -liées à l’environnement surtout-, tandis que les plus novices pourront afficher des aides à l’écran, ce qui aura pour effet de montrer tous les endroits où Dracula peut grimper ou bien jeter ses sorts; l’acquisition de son épée enchantée lui permet ainsi de geler ses adversaires ou des chûtes d’eau, pour ensuite les escalader.
Les premières impressions sont très positives après ces trois premières heures de jeu : on apprécie grandement la qualité de la bande-son ainsi que la réalisation graphique; l’équilibre entre l’action et plate-forme est satisfaisant, la variété des lieux promet et la nouvelle caméra libre facilite les choses. On reste désormais curieux de connaître la suite du programme, tout en se demandant si les combats gagneront en punch et si les moments épiques viendront à nouveau pointer leur museau. Car à part la très bonne introduction, le déroulement global était finalement assez classique mais il est important de préciser que notre preview s’arrêtait quelques secondes avant un tête à tête avec une créature de plusieurs dizaines de mètres de haut. . . Le 27 février, date de sortie du jeu sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3, risque de sembler bien loin pour les fans de la série, mais pas seulement.
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