A Noël, c’est la tradition qui prime: la dinde, la bûche et Die Hard: Piège de Cristal. C’est un indémodable, un film qui correspond parfaitement à cette période de l’année et représente de la plus belle des manières les valeurs de Noël. Mais on n’oublie pas non plus de se souvenir du jeu vidéo Die Hard Trilogy.
Après une période de très faible activité, le site repart de plus belle. C’est Noël, tous les miracles sont permis. De ce fait, on s’autorise même de parler (un peu) de cinéma avec Piège de Cristal. On triche toutefois car l’objectif est de ramener tout ça à un jeu vidéo: Die Hard Trilogy.
On associe souvent le premier Die Hard à l’un des meilleurs films de Noël. Il suffit de taper les bons mots clefs dans un moteur de recherche pour se rendre compte que beaucoup pensent ainsi. Récemment, Justin Trudeau, premier ministre canadien, a même pris position dans ce sens. Un acte politique fort.
Confirmed by PM @JustinTrudeau: Die Hard is indeed a Christmas movie. @KevinFrankish #TrudeauOnBT pic.twitter.com/mwi4cG3MGq
— Breakfast Television (@breakfasttv) December 15, 2017
A première vue, Piège de Cristal n’est pourtant qu’un banal film d’action. On y retrouve un Bruce Willis encore chevelu qui va descendre un à un tous les vilains méchants qui se sont introduits dans le Nakatomi Plaza. Mais Die Hard, c’est naturellement plus que ça.
Die Hard: Piège de Cristal, c’est une réalisation magique signée John McTiernan. C’est un duo exceptionnel: Bruce Willis – Alan Rickman. Die Hard, c’est aussi beaucoup de bons sentiments. Tout se déroule la veille de Noël, alors on a droit à de l’amitié, de l’amour et de l’humour. Le cynisme et la provocation font partie intégrante de John McClane. Lorsqu’il récupère un pistolet-mitrailleur, il n’hésite pas à envoyer un petit mot à Hans Gruber, son nouveau pote voltigeur. Le jeu vidéo Die Hard Trilogy s’est d’ailleurs inspiré de cette scène. Lorsque le flic en débardeur obtient un gros flingue, on l’entend dire « Oh oh, i’ve got a machine gun. » Ça a un petit côté Père Noël prêt à distribuer les cadeaux à sa façon.
C’est à la fin de l’année 1996 que Die Hard Trilogy est sorti. A cette époque, on achetait en francs des CD 2 titres de Gala, Doc Gynéco ou bien Los del Rio —la Macarena, c’est eux. Tout le monde se fichait de la HD et encore plus de la 4K. Les gens avaient dans leur salon un téléviseur à tube cathodique sur lequel ils branchaient un magnétoscope et une PlayStation première du nom. Et dans cette console, on glissait le disque de Die Hard Trilogy. Le jeu a été développé par Probe Entertainment et édité par la FOX, ce qui permettait de voir et d’entendre ce logo à chaque allumage.
Ce titre est sorti un an après le film Die Hard 3. La logique aurait été de faire une adaptation de la longue journée en enfer qu’ont passée ensemble McClane et Zeus. Il a en fait été décidé de reprendre toute la trilogie —d’où ce titre— où chaque épisode hérite en plus d’un gameplay différent; Die Hard Trilogy, c’est trois jeux en un. Il y a des courses dans un monde ouvert au volant d’un taxi avec pas mal de sang sur le pare-brise (Die Hard 3). On retrouve un rail-shooter façon Time Crisis dans un aéroport (Die Hard 2). Et puis il y a ces phases de tir à la troisième personne dans le Nakatomi Plaza (Die Hard 1).
https://www.youtube.com/watch?v=JKBpkVggl04
C’est probablement l’hommage à 58 minutes pour vivre qui est le plus connu de tous. Le début du jeu était en effet inclus dans un CD de démos aux côtés de Crash Bandicoot, Formula One, Supersonic Racers et une bande-annonce des Chevaliers de Baphomet. Techniquement, au même endroit, on retrouvait donc John McClane et George Stobbard.
Pour en revenir à Piège de Cristal et son adaptation —puisque c’est l’objet de cet article ‘souvenir’—, le principe du jeu était assez simple: on vidait chaque étage du Nakatomi. Cela signifie dégommer chaque ennemi et sauver les otages cachés un peu partout. McClane avait accès à différentes armes et grenades et était animé de manière curieuse malgré l’utilisation de la Motion Capture. Les pas de côté et la roulade latérale avaient ainsi un étrange rendu. On n’oublie pas non plus la distance d’affichage catastrophique.
Die Hard Trilogy a pourtant un côté culte. C’est forcément la nostalgie qui nous fait dire ça. Mais la performance est quand même remarquable. C’est une petite équipe peu expérimentée au sein de Probe qui s’est chargée de cette adaptation. Ce n’est pas parfait, mais elle a réussi à retranscrire l’atmosphère des films et transformer tout cela en trois jeux hyper arcade. Si on reprend en exemple le cas Die Hard, on retrouve cette même stratégie dans les combats. Il faut éviter les affrontements contre des groupes; à la place on attaque les adversaires isolés. Sauf qu’à chaque niveau, on élimine plusieurs dizaines d’ennemis quand dans le film, ils ne sont qu’une douzaine. Les combats sont nerveux, il faut être rapide et on peut même utiliser le décor.
Dans les années 2000, la licence Die Hard est revenue au cinéma en faisant évoluer ses codes. Les jeux ont quant à eux petit à petit disparu. John McClane a quand même un héritier virtuel: Max Payne. Ce sont chacun des flics new-yorkais à la vie familiale compliquée. Et tous deux nous manquent terriblement. Heureusement, on peut toujours re-regarder Piège de Cristal. Il est en revanche dommage de voir que Die Hard Trilogy n’est pas disponible sur le PSN; impossible d’y rejouer sur PSVita. Quant à Max Payne, on espère une suite dans la veine des niveaux du 3 dans les bureaux où tout volait à chaque échange de coups de feu. Mais Rockstar semble assez occupé actuellement…
Yippee Ki Yay et Joyeux Noël.