mardi, novembre 5, 2024
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Manga : The Arms Peddler – Notre avis

Eh bien ! Un petit moment qu’on l’attendait ce tome 11 d’Übel Blatt ! Près de deux ans, pour être précis. Oui, ce manga a bien un rapport avec celui dont on parle aujourd’hui. Car plus encore que la suite de cette excellente série d’Etorouji Shiono (que je ne saurais que trop vous recommander), ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est le premier tome de cette nouveauté qu’Übel Blatt entraîne dans son sillon : The Arms Peddler, un seinen signé Kyoichi Nanatsuki et Night Owl. Alors que Ki-oon nous a fait une bien jolie promo de cette nouvelle série, c’est avec force de références à son illustre prédécesseur que l’éditeur nous invite à lire ce premier volume : publiée au Japon dans le même hebdomadaire qu’Übel Blatt, The Arms Peddler serait ainsi une nouvelle « référence de la dark-fantasy » à découvrir de toute urgence… Est-ce réellement le cas ? Eh bien oui. Plus de détail dans ce qui suit !

Dans le paysage dévasté d’une Terre post-apocalyptique, la famille du jeune Sona Yuki fait une bien mauvaise rencontre et finit entièrement massacrée. Sa mère, son père, sa soeur… Ils meurent tous, sauf le jeune garçon que les ravisseurs ont décidé de laisser en vie afin de laisser une trace de leur cruauté aux yeux de ce monde sans pitié. Sona aurait du mourir… Si Garami, une marchande d’armes aussi belle que froide n’avait pas passé un marché avec lui : soit elle lui sauve la vie et il devient son esclave en attendant de rembourser sa dette de 100 pièces d’or, soit elle le laisse sur place, mourir comme un chien. Guidé par la soif de venger sa famille, le jeune Sona accepte de survivre dans ce monde où les créatures fantastiques et terrifiantes côtoient les zombies et dans lequel une mystérieuse guilde de puissants marchands d’armes semble décider du destin des hommes…

Bienvenue en enfer…

Pour une fois, allons droit au but : The Arms Peddler est une véritable réussite. Évidement, ce léger superlatif est à prendre avec autant de recul que pourront le permettre la qualité des tomes à venir, mais il semblerait que le succès soit d’ores et déjà tout tracé pour cette nouvelle série de l’écurie Ki-oon. On peut déjà compter parmi ses fans les grands Kentarô Miura (Berserk) ou encore Hiroya Oku (Gantz), ce qui n’est pas rien !

Premier détail qui fait la différence : le dessin de Night Owl (l’un des membres du duo 28Round, auteur de Over Bleed, dont on a déjà parlé ici) et notamment le character design de folie des différents personnages que vous croiserez tout au long de ce premier tome. A commencer par la belle Garami, dont on ne peut que tomber sous le charme lors de sa première apparition. Le mystère qui entoure son caractère froid et si peu enclin à l’empathie ajoute encore à son charisme sans faille et sa dégaine de Calamity Jane post-apocalyptique. Les autres membres du casting à faire leur apparition lors des différentes rencontres de Garami et Sona profitent également d’un stylisme très appréciable (notamment le très classieux Général Schran, ou même Graga le Garon et ses airs de Kimahri dans Final Fantasy X…).

Autant que les personnages, c’est également tout l’univers de The Arms Peddler qui vaudra le coup d’œil. On appréciera donc ce monde chargé d’un lourd passé que l’on attend impatiemment de découvrir, tout comme son bestiaire recherché, entre ses chevaux zombies et autres corbeaux spectraux ou même un Dieu de la Pluie, proprement remarquable de créativité. Les différentes aventures s’enchaînent le plus naturellement du monde alors que nos deux héros arpentent une lande dévastée, qui vous rappellera aussi bien Mad Max (l’auteur Kyoichi Nanatsuki revendique d’ailleurs haut et fort l’influence du cinéma occidental) que le désormais classique Ken le Survivant.

Côté scénario, ce premier tome est également d’une remarquable efficacité. Si l’on pense que la vengeance de Sona sera le principal sujet du début de cette aventure, il n’en est rien : d’un lieu à un autre, les rencontres sont tout aussi différentes que les situations dans lesquelles sont impliquées Garami et Sona. La fin du volume laisse même entrevoir un début d’intrigue fantastico-politique dont on ne découvrira la suite que dans le second tome.

Qu’on attend maintenant avec impatience.

Pour vous faire une première idée -et comprendre mon enthousiasme-, un premier extrait de The Arms Peddler est disponible ici.

The Arms Peddler
Ki-oon
208 pages
7,50 euros

Tome 1 sorti le 9 février
Tome 2 prévu pour le 12 avril

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