vendredi, décembre 27, 2024
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Manga : Diabolic Garden, Tome 1 : Notre avis

Diabolic Garden, c’est ce manga édité chez Ki-oon et présenté sur Julientellouck.com, au même moment qu’Over Bleed, l’autre nouveauté de l’éditeur. Si le seinen de 28Round avait suscité l’intérêt de quelques-uns d’entre vous, ce n’était pas vraiment le cas de Diabolic Garden, un shôjo signé Ichigo Shiraki. Mais ce n’est pas notre genre que de nous limiter à une seule catégorie de manga, c’est pourquoi voici maintenant notre première critique d’un shôjo

Kotone Makimura est une adolescente qui tente tant bien que mal d’allier une vie de lycéenne normale à sa carrière de mangaka débutante. La jeune fille est pleine d’imagination, mais peine quelque peu avec les dernières pages de son manga, lesquelles viennent d’être refusées par son éditrice. Un jour, attirée par l’étrange parfum de fleurs émanant d’une ruelle déserte, elle se retrouve dans un salon de thé complètement vide. Seules personnes à y donner un semblant de vie : l’arrogant patron des lieux et son domestique, d’un caractère tout aussi exécrable. Après avoir découvert une porte secrète menant à un étrange jardin, Kotone avale malencontreusement une baie démoniaque. Sa faculté : faire de celui qui l’a mangé un véritable appât à démons. Ça tombe bien : le patron de ce salon de thé s’appelle Tsukasa, et c’est un Maître des Sceaux, autrement dit un chasseur de démons. Commence alors une collaboration forcée entre les deux personnages que tout sépare, pour le meilleur… et pour le pire !

Gothic Lolita et plantes carnivores

Avec un tel synopsis, difficile de convaincre les fans de shônen purs et durs de se tourner vers Diabolic Garden. En effet, ici pas de pouvoirs, de combats et d’action débridée (enfin si, un peu). Certes Diabolic Garden est un shôjo, un vrai, mais le premier manga relié de la jeune Ichigo Shiraki a tout de même des chances de plaire au plus grand nombre. Premier point positif : son personnage principal, Kotone, est extrêmement attachant et ce dès le premier tome. En effet : comment résister à la jeune mangaka en herbe, son style de Gothic Lolita et son caractère bien trempé ? Sa relation avec Tsukasa est évidemment prévisible (on se déteste, puis finalement on se rapproche et on tombe amoureux) mais on reste curieux de savoir où leur lutte contre les forces du mal va les mener. Quant à Tsukasa, sa désinvolture et son attachement extrêmement à ses chères et tendres fleurs (qu’il préfère probablement aux humains), en opposé total avec sa gueule de beau gosse en fait également un personnage tout aussi sympathique.

Même si le trait d’Ichigo Shiraki reste très shôjo (ça, on ne pourra pas lui enlever), on appréciera tout de même la patte de la mangaka et l’originalité de ses personnages. L’univers gothique est présent à chaque page, et les démons sont un régal de créativité, sortes de clowns des enfers, à mi-chemin entre le Joker, Harley Quinn et Ça (la créature de Stephen King). Les planches sombres et tout de même soignées nous plongent d’emblée dans l’univers « dark » du meilleur effet et ce tout au long de ce premier tome.

On doute que vous serez convaincus par les combats à coups de plantes des héros de Diabolic Garden, mais sait-on jamais : peut-être vous laisserez vous surprendre par ce shôjo botanique de seulement trois tomes.

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