Au Japon, qui joue à quoi ? Chaque licence a des communauté bien marquées. Certains jeux sont vieillissants, d’autres attirent un public plus jeune. Hommes et femmes ne jouent pas non plus aux mêmes productions, et certains résultats pourraient vous surprendre.

Le Nikkei et l’agence GEM Partners ont mené une enquête auprès du public japonais afin d’étudier les différentes fan-bases que ce soit sur des jeux vidéo ou des mangas/animés. Il en ressort des résultats intéressants, avec des licences parfois très marquées du côté des hommes ou des femmes, et des différences d’âges souvent importantes.

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Des licences qui parviennent à se rajeunir, d’autres non

Ce sondage a été mené auprès de 30 000 Japonais et couvre énormément de loisirs différents. Il y a des jeux vidéo, bien sûr, mais également des animés, des sports ou des applications. On note par exemple que les fans de Naruto sont essentiellement des hommes et ont en moyenne 30 ans. Les fans de Drama Coréens (K-Drama) dépassent en revanche la cinquantaine et sont très majoritairement des femmes.

En ce qui concerne les jeux vidéo, on voit que plusieurs tendance se dégagent. La communauté la plus jeune est celle de Brawl Stars, avec 18 ans en moyenne. C’est un jeu mobile, et cela ne surprend pas. C’est aussi une explication à la moyenne d’âge de eFootball — 22 ans.

Les fans de Final Fantasy et de Dragon Quest, deux RPG appartenant à Square Enix, sont en revanche les joueurs les plus âgés : 42 ans. Cela explique pourquoi ces franchises jouent souvent la carte de la nostalgie. On suppose qu’à l’avenir, Square Enix essaiera de rajeunir son audience. Dans le passé, le Japonais déclarait qu’il hésitait à supprimer la numérotation des Final Fantasy afin de plaire à un nouveau public.

Autres licences ayant une communauté japonaise assez âgée, celles des Monster Hunter (35 ans), Resident Evil (38 ans), et Yakuza/Like A Dragon (38 ans).

On observe parfois des similarités. Fortnite, Apex et Valorant, trois jeux de tir, tournent ainsi autour des 25 ans. Même chose pour les RPG de MiHoYo où Genshin Impact, Honkai Star Rail et Zenless Zone Zero sont proche des 26 ans. Et ces six jeux vidéo ont un gros point commun : ce sont des Free-To-Play.

Du côté de Nintendo, Kirby (30 ans), Mario (32 ans) et Pokémon (32 ans) sont des marques assez proches en terme d’âge. La plus jeune reste Splatoon (27 ans), une licence extrêmement populaire au Japon.

Des publics souvent marqués

Certains jeux plaisent plus aux hommes, d’autres aux femmes. Selon ce sondage japonais, eFootball est constitué à 99% d’hommes. Dans le même genre, Brawl Stars a un public masculin à 90% tandis que notre trio de jeux de tir —Valorant, Apex et Fortnite, tourne autour des 85%. Ce même nombre est atteint avec Uma Musume, un jeu phénomène qui propose des courses hippiques avec des filles de cheval.

Monster Hunter et Resident Evil tournent autour des 80% d’hommes, tandis que Dragon Quest est à 75% et Minecraft à 70%, à l’instar de Mario et Final Fantasy. Splatoon a quant à lui une population à deux-tiers d’hommes et un-tiers de femmes.

Certaines licences parviennent à plaire à tout le monde. Honkai Star Rail, Pokémon, Zelda et Like A Dragon ont une communauté essentiellement masculine mais comptent tout de même 40% de femmes au Japon. L’équilibre est pratiquement trouvé avec Genshin Impact et Kirby où ça tourne autour des 55/45 —le premier cité est à l’avantage des hommes, le second des femmes.

Enfin, il existe des jeux avec de très fortes communautés féminine. Selon ce sondage, 75% des fans d’Animal Crossing sont des femmes. Des titres comme Ensemble Stars, Disney : Twisted-Wonderland et IDOLiSH7 parviennent quant à eux à atteindre les 95% de femmes. Il s’agit alors de jeux avec des Idols ou bien d’aventure.

Le showrunner de la série God Of War s’est exprimé.

Comme d’autres, Sony veut propulser ses licences sur petit et grand écrans. Pour le moment, cela fonctionne plutôt pas mal. The Last Of Us, Uncharted, Twisted Metal et même Until Dawn ont connu des succès modestes ou importants. L’un des prochains chantiers pour PlayStation Productions est de réussir le lancement de God Of War en série tv.

La série God Of War ne sortira pas avant un petit moment

Le site américain Collider a pu s’entretenir avec Ronald D. Moore, showrunner de God Of War pour Prime Video. L’Américain est quelqu’un de réputé et respecté dans le milieu. On lui doit plusieurs séries Star Trek dans les années 90, ainsi que Battlestar Galactica ou For All Mankind, actuellement diffusé sur Apple TV+.

La bonne nouvelle est que personne ne souhaite se précipiter. Le projet a été officialisé il y a 2 ans et est toujours en cours d’écriture. En d’autres termes, il faudra se montrer patient. Le tournage devrait démarrer en début d’année 2026, si tout se passe bien. Et à l’heure actuelle, rien n’a fuité: on ignore qui joueront Kratos et Atreus. Car oui, il s’agira bien d’une adaptation du jeu de 2018 et de sa suite Ragnarök.

Cory Barlog, le réalisateur de God Of War (2018), est impliqué dans le projet et travaille avec Ronald D. Moore sur cette adaptation. Cette dernière s’étalera au moins sur deux saisons —il s’agit de la commande d’Amazon— et la première sera découpée en 10 épisodes. Ça s’annonce copieux, mais tant qu’on n’aura vu aucune image, on restera méfiant.

A travers une annonce de recrutement, Sony a confirmé sa volonté de sortir plus de jeux multi-plateformes.

Il y a quelques jours, on apprenait que Helldivers 2 sortirait à la fin du mois d’août sur Xbox Series X|S. C’était une surprise; on parle là d’une licence financée et détenue par Sony qui cartonne sur PS5. A l’avenir, d’autres franchises PlayStation devraient débarquer sur les consoles concurrentes.

Sony veut miser sur le multiplateforme

C’est directement Sony qui a révélé cette nouvelle stratégie. Le constructeur japonais a ainsi mis en ligne une offre d’emploi afin de recruter un Senior Director dédié au multiplateforme. La personne choisie devra « mettre en place et exécuter la stratégie commerciale des jeux PlayStation Studios sur toutes les plateformes digitales dont Steam, l’Epic Games Store, Xbox, Nintendo et les boutiques de jeux mobile. Ce rôle visera à optimiser la rentabilité […] et diriger une équipe dédiée à l’expansion multiplateforme. » Au moins, c’est clair.

Quels jeux PS5 seront concernés par cette nouvelle philosophie ?

A l’heure actuelle, aucune liste de jeux n’a été annoncée. On note toutefois que cela fait pas mal de temps que Sony a arrêté les véritables exclusivités. La plupart de ses blockbusters sont disponibles sur PC : Spider-Man, The Last Of Us, Horizon, Uncharted, Ghost Of Tsushima, Days Gone…

Ces jeux solo mettent cependant un certain temps avant d’arriver sur Steam et l’Epic Games Store. Ce n’est pas le cas des jeux multi qui sortent en simultanée sur PC et PS5 : Concord, Helldivers 2, et plus tard Marathon et MARVEL Tokon.

Il faut également évoquer MLB The Show, disponible sur toutes les plateformes à la demande de son ayant droit, et LEGO Horizon, sorti en même temps sur Switch et PS5. Pour ce dernier, on ignore si Sony prenait la température avec un jeu visant un public jeune, ou si c’était une exigence de LEGO.

Enfin, Sony tend désormais à prêter ses vieilles licences à Bandai Namco qui les remet au goût du jour et les sort sur Switch et PlayStation. Patapon, Everybody’s Golf ou le moins connu Freedom Wars ont tous connu ce traitement.

Les exclusivités n’existent plus et à l’avenir, davantage de jeux PS5 devraient débarquer à la fois sur Switch et Xbox. Reste à savoir comment Sony agira. Fera-t-il du cas par cas ? S’agira-t-il uniquement de jeux multi ? Attendra-t-il 12 à 18 mois afin d’offrir à la PS5 une fenêtre d’exclusivité ? On l’ignore.

Pourquoi Sony veut-il porter ses jeux sur Xbox et Switch ?

Pour faire simple, le marché des consoles ne croît pas. La PS5 suit grosso-modo la même trajectoire que la PS4 ; la Xbox Series est dans la lignée de la One. Or, les jeux coûtent de plus en plus cher et le modèle économique impose de générer de la croissance. Il faut alors baisser les dépenses —ce qui amène malheureusement à des licenciements— et trouver d’autres sources de revenus. Sortir ses jeux sur davantage de plateformes est l’une des solutions trouvées par les constructeurs.

Commercialiser un titre sur PC revient presque à « imprimer des billets » expliquait ainsi Shuhei Yoshida. Traduction : cela demande un faible coût, et les retombées sont immenses. En mai 2025, Stellar Blade était la 185è meilleure vente du mois aux Etats-Unis. En juin, grâce à sa sortie sur PC, il a atteint le top 5. Steam et l’Epic Game Store ont offert à ce titre une seconde vie.

On peut naturellement penser que devenir multiplateforme risque de pénaliser la PS5 de Sony. Mat Piscatella de Circana ne croit pas en cette théorie. « De nos jours, ceux qui achètent une console choisissent en fonction de l’écosystème et leur liste d’amis. Les gens ne changent plus de consoles selon les exclusivités. Nous avons dépassé ce point. Les gens sont attachés à leur console, et leur amener du nouveau contenu est la seule manière de gagner [pour les éditeurs]. »

Autrefois, dans un moment de lucidité, Phil Spencer indiquait qu’avec la Xbox One, Microsoft avait perdu la génération qu’il ne fallait pas perdre. C’était celle où les gens construisaient leur bibliothèque de jeux numériques. Et à partir de ce moment, plus personne n’accepterait de revenir en arrière et de repartir de zéro. La guerre des consoles a pris fin, et maintenant chaque constructeur est devenu éditeur tiers et mise sur les jeux multiplateformes.