Quelques semaines après avoir dépensé 16 milliards de dollars pour s’offrir Whatsapp, Facebook a annoncé hier soir s’être offert Oculus VR, créateur du casque de réalité virtuelle Oculus Rift, pour la somme de 2 milliards de dollars.
Dans un communiqué, le réseau social au milliard d’utilisateurs explique en subtance que l’Oculus pourrait devenir la plate-forme sociale ultime et modifier la façon dont on travaille et communique. Cependant, l’Oculus reste avant tout un casque VR destiné au jeu vidéo. Facebook le sait et déclare que la société travaillera de manière indépendante et que ce rachat devrait permettre d’accélérer le développement du produit. Mais il est bien évident le jeu vidéo n’est qu’une étape : l’objectif final est bien de viser de nouveaux horizons. Mark Zuckerberg, depuis sa page Facebook, écrit que l’Oculus pourrait alors servir pour une consultation chez le médecin ou dans le cadre de cours.
Ce rachat redistribue un peu les cartes dans la course à la réalité virtuelle. Facebook se positionne à la fois contre les Google Glasses et le Project Morpheus de Sony. Toutefois, dans le cadre du marché du jeu vidéo, l’Oculus vise les joueurs PC là où Morpheus est uniquement destiné à la PlayStation 4. De plus, il est important de noter que cette acquisition n’est pas du goût de tout le monde. Outre certains backers furieux, Notch a ainsi annoncé sur son compte twitter que le portage de Minecraft vers l’Oculus Rift était tout simplement annulé du fait de ce rachat par Facebook. Dans une longue lettre ouverte sur son blog, le Suédois précise sa pensée et explique ne pas avoir confiance en Facebook « dont les motivations ne sont pas claires [et qui de manière historique] n’est pas une plateforme stable« . D’autres développeurs ont également partagé sur Twitter des réactions assez mitigées sur ce rachat. Un véritable climat de méfiance règne actuellement tandis que depuis quelques heures, John Carmack est désormais officiellement un employé de Facebook.