Au cours de la présentation de ses excellents résultats financiers, Electronic Arts a révélé son envie de modifier son approche vis à vis des DLC; une transition qui a déjà débuté et qui a un nom, celui du Game As A Service.
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Les Games As A Service ont le vent en poupe actuellement. Tous les éditeurs veulent se lancer des ces jeux décrits parfois comme étant live. Le principe est simple: concevoir un titre qui va être capable, pendant plusieurs années, de capter l’attention de millions de joueurs et de générer ainsi d’importants revenus, notamment grâce à des micro-transactions. En introduisant régulièrement du nouveau contenu accessible plus ou moins gratuitement, l’objectif est de chouchouter sa communauté de joueurs alors que les packs de cartes vendus sous la forme de DLC ont justement tendance à la diviser. Electronic Arts est bien conscient de ce problème et c’est la raison pour laquelle le mois dernier, au moment de dévoiler les premières informations sur Star Wars Battlefront II, l’éditeur américain a pris le soin d’annoncer que ce jeu n’aurait droit à aucun season-pass.
Il ne s’agit pas pour EA de revoir ses ambitions à la baisse avec ce jeu. A vrai dire, l’éditeur espère écouler 14 millions de Battlefront 2 entre novembre 2017 et mars 2018 —le premier épisode a réalisé la même performance en son temps— et il met l’accent sur le contenu bien plus généreux de cette suite.
« Les Games As A Service transforment notre industrie et EA se positionne en meneur » prévient ainsi l’éditeur avant d’évoquer une année importante où Battlefield 1 va se mettre petit à petit à la mode du live service. Cela signifie deux choses. D’une part, Electronic Arts va bien sûr sortir les prochaines extensions de Battlefield 1 pour tous les possesseurs d’un pass Premium. Et d’autre part, du contenu additionnel régulier visant l’ensemble de la communauté de joueurs va progressivement arriver. Electronic Arts parle d’ailleurs désormais d’événements. Ceux-ci ont naturellement pour but de fidéliser la communauté de joueurs.
Si Battlefield 1 devrait connaître une certaine forme de mutation pour s’adapter à cette nouvelle stratégie, le prochain projet de Bioware —nom de code Dylan paraît-il— est quant à lui directement bâti comme un Game As A Service ou plutôt développé autour de l’idée même du Live Service. Electronic Arts refuse pour le moment de décrire ou d’officialiser ce titre —attendons l’E3— mais il annonce tout de même la couleur avec ce jeu d’action en ligne. Ce projet se veut ambitieux et EA n’a pas hésité à le repousser à la prochaine année fiscale (avril 2018 à mars 2019) afin de parfaire son bébé.
Tout ne va cependant pas pour le mieux du côté de Bioware. Selon les informations de Kotaku, l’avenir de la série Mass Effect est pour le moment incertain. La plupart des développeurs de Bioware Montreal ont trouvé refuge chez EA Motive (Battlefront II, un jeu en monde ouvert encore secret) et ceux qui sont restés au sein de ce studio vont travailler sur le multijoueur de Mass Effect Andromeda, tout en prêtant main forte à Bioware Edmonton. Il s’agit justement de l’équipe qui a autrefois réalisé la trilogie Mass Effect et qui oeuvre maintenant sur Dylan, un projet sur lequel semble beaucoup compter Electronic Arts. . .