L’annonce de l’exclusivité de Spider-Man dans la version PS4 de Marvel’s Avengers a déchainé les passions. Beaucoup s’étonne qu’une telle pratique puisse exister… alors que du côté de Microsoft et Sony, négocier du contenu exclusif a toujours été une spécialité.
Tout a commencé ce lundi. En fin de journée, Sony confirmait l’exclusivité de Spider-Man dans Marvel’s Avengers sur PS4 et PS5. Puis ce mardi, le Japonais enfonçait le clou avec un nouvel article sur le PlayStation Blog. Dans celui-ci, il était indiqué que des défis communautaires seraient exclusifs aux joueurs PlayStation et que les skins légendaires sortiraient d’abord sur les consoles de Sony.
D’après Crystal Dynamics, développeurs du jeu Avengers, Sony aurait directement négocié avec Marvel pour récupérer l’exclusivité de Spider-Man. Les liens entre ces deux compagnies sont plutôt forts. En 2018, Marvel’s Spider-Man est sorti sur PlayStation 4 tandis que Marvel’s Iron Man est uniquement disponible sur le PlayStation VR.
Si on compare Marvel’s Avengers à autrefois Destiny, on note que Sony se comporte exactement de la même manière. Sur le jeu de tir de Bungie, il avait négocié des armes et arènes en exclusivité temporaire. Et ça faisait bien sûr grincer des dents.
Que ce soit Sony ou Microsoft, chacun essaye de prouver que c’est sa console qui propose la meilleure expérience. A l’époque, la firme américaine a beaucoup joué du chéquier pour se démarquer. Les contenus exclusifs peuvent prendre n’importe quelle forme. En 2008, pour la sortie de Tomb Raider Underworld, Microsoft avait ainsi récupéré l’exclusivité d’une démo jouable. Il en allait de même pour ses deux DLC. Avec ce coup, la Xbox s’appropriait indirectement une licence que l’on associait beaucoup à l’univers PlayStation.
Plus récemment, les légendes de FIFA Ultimate Team ont longtemps été une exclusivité des consoles Xbox. Et on peut même citer le dernier Xbox Showcase où Microsoft a sécurisé pour quelques mois le mode multijoueur de Tetris Effect.
Dans une interview donnée à Eurogamer en 2017, Phil Spencer déclarait « ne pas être fan des accords qui empêchent certains contenus de jeu à être sur d’autres plateformes. » Il prenait ensuite en exemple Assassin’s Creed Origins et Shadow Of The Mordor, deux jeux où Microsoft avaient des deals marketing, mais aucun autre bonus.
Il est vrai que Microsoft n’est pas aussi agressif que Sony en matière de contenus exclusifs. Ou du moins ne l’est plus. On se souvient par exemple des Call Of Duty où les Map Packs sortaient 30 jours avant sur Xbox 360 et Xbox One. En revanche, Microsoft continue de signer des exclusivités temporaires. Sécuriser un titre comme Stalker 2, c’est fort. Si on ajoute à cela Warhammer Darktide et la campagne explosive de Crossfire X, ça devient encore plus intéressant. Sony fait de même avec des éditeurs tiers, et notamment Deathloop, par les créateurs de Dishonored. Car au fond, chacun sait que, petites ou grandes, les exclusivités finissent toujours par faire la différence.