vendredi, novembre 15, 2024
spot_img

Après RAGE, Bethesda peut-il offrir une suite à Brink?

Avec l’annonce surprise de RAGE 2, on se dit que Bethesda est imprévisible ces temps-ci et pourrait, à terme, miser sur un Brink 2.

S’il n’y avait pas eu cette erreur de la part de Walmart, l’officialisation de RAGE 2 aurait sans doute été l’une des plus grosses surprises de cette saison pré-E3. L’épisode original est sorti à l’époque en 2011 et n’a pas connu un si grand succès. Sur Metacritic, il a ainsi hérité d’une note générale de 79/100. RAGE, c’était un bon FPS. Pas un jeu inoubliable, mais à aucun moment il ne fallait se forcer pour le finir.

Concevoir une nouvelle licence est une chose compliquée pour un éditeur. Il est plus simple de repartir d’une base déjà existante, même si elle n’est pas si connue. A y regarder de plus près, Bethesda ne possède pas tant d’IP que ça. C’est sans doute pour ces raisons que l’an passé, on a vu Prey débarquer. Il s’agissait alors d’un reboot d’un jeu sorti à l’origine en 2006. Au début des années 2010, une suite a failli voir le jour, mais entre Human Head, le studio de développement, et Bethesda, ça s’est mal passé.

Il y a une petite dizaine d’années, Bethesda a tenté de se diversifier en faisant appel à des studios externes. Il a ainsi confié les clés de Fallout: New Vegas à Obsidian. Le FPS Rogue Warrior a été chapeauté par Rebellion. Avec le studio de Brian Fargo, le méconnu Hunted: The Demon’s Forge a vu le jour. Et puis on retrouve Brink, un jeu de tir multijoueur.

Le jeu qui ne cassait pas des Brink (malgré de bonnes idées)

Brink n’a aucun lien avec ces camions blindés de billets. A la tête de ce projet, on retrouve un studio maître dans les joutes en ligne: Splash Damage. Basé en Angleterre, cette équipe était connue à l’époque pour avoir conçu l’un des meilleurs FPS jamais sorti: Wolfenstein Enemy Territory. Redoutablement bien pensé, ce jeu a ensuite eu une suite futuriste, sous le nom d’Enemy Territory: Quake Wars.

Bethesda a ensuite permis à Splash Damage de concevoir sa propre licence: Brink. Comme les jeux cités ci-dessus, il s’agissait d’un FPS. Les affrontements se faisaient principalement en ligne, en équipe et sur des maps comportant divers objectifs à défendre ou attaquer. La réalisation était datée sur console, il y avait des choix de design étranges et un manque de punch général… Mais sur le papier, Brink intégrait plusieurs bonnes idées. La personnalisation était ainsi au coeur même de l’expérience, que ce soit au niveau de son arsenal ou de son apparence —chose toujours curieuse quand on évoque un titre à la première personne.

On pouvait ainsi choisir le gabarit de son avatar, ce qui influait sur ses capacités. Un personnage léger pouvait par exemple se déplacer plus rapidement. Tout un effort particulier avait été fait sur les mouvements des joueurs. En laissant appuyer une touche, il était possible d’escalader chaque élément du décor, façon Parkour. Un système plus avancé était aussi disponible: en appuyant au bon moment, on passait plus rapidement les obstacles.

Bethesda a-t-il besoin de Brink?

Lors de sa sortie, Brink n’a pas obtenu de très bonnes critiques; il a ainsi écopé en moyenne d’une note de 70/100. Le jeu de Splash Damage a néanmoins réussi à dépasser les 2 millions de ventes. Puisque cela fait 7 ans que la licence a disparu, on pourrait croire que Bethesda l’a définitivement enterrée. Mais il y a ce cas RAGE 2: cette suite semblait impossible.

Le cas Brink est intéressant car il s’agit d’un jeu multijoueur. Or, dans ce domaine, Bethesda a un peu lâché l’affaire. Personne ne se souvient des joutes en ligne du dernier DOOM, alors qu’elles étaient plutôt sympa’. Comme son prédécesseur, Wolfenstein: The New Colossus a fait l’impasse sur un multijoueur. Quant à Quake Champions, il est uniquement sur PC et son côté élitiste fait sans doute peur. Il peine d’ailleurs à attirer les joueurs sur Steam.

Une résurrection de Brink serait donc utile à Bethesda. Après tout, les joueurs raffolent désormais des micro-transactions visant à modifier l’apparence de leur personnage. Splash Damage a également bien grandi depuis la sortie Brink. Le studio anglais a ainsi été racheté par une compagnie alimentaire chinoise spécialisée dans le poulet; elle a souhaité se diversifier et a aussi des parts dans Digital Extremes, auteur de Warframe.

Un passage en free-to-play qui interroge

Depuis ces dernières années, Splash Damage est surtout connu pour son travail réalisé sur la licence Gears Of War. Les modes multijoueur du remake de Gears 1 puis de Gears Of War 4 ont ainsi été conçus par le studio britannique. Depuis, Splash Damage travaille sur le prochain épisode, qui sera sans doute dévoilé au cours de l’E3 2018.

Enfin, on n’oublie pas que de manière plus ou moins incognito, Bethesda a passé Brink en Free-To-Play sur Steam lors de l’été 2017. Ce FPS est maintenant jouable gratuitement. Derrière ce geste ce cache peut-être l’envie de pousser les gens à découvrir cette nouvelle licence avant l’arrivée d’un nouvel épisode… On n’affirme pas qu’une suite est en préparation. On en a strictement aucune idée. Mais avec l’annonce de RAGE 2, on se dit qu’il ne serait pas si étonnant si Brink revenait un jour.

Sur le même sujet

spot_img

Derniers Articles