samedi, décembre 21, 2024
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A la découverte de Starhawk

Cinq années après Warhawk, LightBox Interactive nous livre Starhawk, sa suite spirituelle. Disponible depuis début mai sur PS3, Starhawk est un peu passé inaperçu dans un mois surchargé (Max Payne 3, Diablo 3, Ghost Recon…). Pourtant, ce TPS survitaminé propose une excellente expérience online mais également un gameplay exigeant qui peut lui jouer des tours.

Contrairement à Warhawk, Starhawk comporte une aventure solo, durant 5 à 6 heures. Un passage recommandé puisqu’il permet de se familiariser avec toutes les constructions et les commandes des véhicules. Cependant, il faut bien reconnaître qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un très long didacticiel où l’on passe beaucoup de temps à défendre sa base. L’intention est louable mais on aura vite fait de se rendre compte qu’une fois toutes les facettes du jeu acquises, il est temps de se lancer dans le mode multijoueur, véritable cœur du jeu où 32 joueurs se livrent à des batailles dans les airs ou au sol.

En plus d’un mode coop (écran partagé ou online) similaire à un mode survie où il s’agit d’éliminer des vagues successives d’ennemis, Starhawk embarque un mode multijoueur compétitif. Quatre types de partie sont proposés : Deathmatch, Team Deathmatch, Capture de Drapeaux et Contrôle de Zones. Rien que du très classique dans la forme, mais plutôt surprenant dans le fond, notamment dans les deux derniers modes de jeu cités.

Dans Starhawk, le joueur est donc capable de réclamer des bâtiments en dépensant de l’énergie acquise en fraggant ou en restant dans sa base. Tombant du ciel, ces structures vont être les clefs de la victoire. On peut ainsi mettre des murailles autour de sa base, rajouter des tourelles, champs énergétiques ou bien sûr, s’offrir des garages. Plusieurs types de véhicules sont ainsi proposés : le jetpack, parfait pour prendre de la hauteur, le buggy, avec une mitrailleuse à l’arrière, une moto anti-gravitationnelle, pour se déplacer rapidement, un tank xxl, pour bombarder à distance, ou encore les terribles hawks. Capable d’évoluer sur terre ou dans les airs, ces derniers ont bénéficié d’un soin tout particulier de la part de LightBox puisqu’on note une large panoplie de mouvements et un bel arsenal.

Les combats au sol avec un fusil entre les mains sont également de la partie mais représentent un moins grand intérêt car plus bourrins, moins tactiques. Il faut dire que le fusil de base possède une forte dispersion et qu’il faut parfois un chargeur pour venir à bout de son adversaire, en plus de devoir supporter des bruitages peu convaincants. Heureusement, on peut récupérer d’autres armes. Construire une tour de guet permet de s’équiper d’un sniper tandis que le bunker propose un fusil à pompe et un lance-roquettes. Ce dernier se révèle d’ailleurs être un magnifique compagnon pour venir à bout des autres véhicules. Il faut dire que le jeu est maintenant particulièrement bien équilibré. Il y a toujours un sentiment de vulnérabilité qui se dégage puisque une rafale de roquettes ou plusieurs tourelles peuvent faire exploser des véhicules blindés. Evidemment, se retrouver dans un cockpit permet d’avoir une puissance de feu décuplée, mais pas de tenir seul face à une équipe bien organisée. Et c’est justement là le principal problème avec Starhawk.

Sur le papier, Starhawk est un excellent jeu multijoueur avec une belle dose de stratégie. Malheureusement, comme dans beaucoup d’autres jeux, son plus grand défaut tient justement dans son… multijoueur. Starhawk demande une véritable organisation et il est donc important que chacun soit concentré. Le nombre de bâtiments étant limité à 32 par équipes, il est ainsi nécessaire d’éviter les doublons. De même, il est important d’attaquer et de défendre ensemble. Et dans le cas contraire, cela peut alors virer au n’importe quoi et le spawnkill peut être véritablement terrible dans certaines phases si l’une des équipes est clairement supérieure à l’autre. Ce phénomène se remarque surtout lors des parties en CTF, si un des deux camps n’a pas réussi à bétonner sa base.

Enfin, précisons que Starhawk comporte 10 très bonnes cartes, souvent très vastes et que tous les map-packs seront gratuits.

TL;DR : Starhawk a tout pour devenir une référence du multijoueur sur console grâce à son cocktail explosif mêlant action au sol ou dans les airs, grâce aux différents types de véhicules. Les graphismes sont plutôt soignés, les options de personnalisation ou de création de servers sont complètes, tandis que la dimension stratégique donne un vrai cachet à Starhawk. Cependant, même si le jeu est plutôt bien équilibré, les parties peuvent vite dégénérer s’il y a une véritable disparité entre les deux camps. Comme dans tous les jeux multijoueurs en somme, sauf que là, cela peut parfois amener à devoir subir du spawnkill en tout genre. Un véritable jeu d’équipe.

Starhawk est édité par Sony Computer Entertainment et développé par LightBox Interactive et Santa Monica Studio. Jeu sorti le 11 mai 2012. PEGI 16. 

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